Intervention d’Eric Faidy au Conseil municipal de Clermont-Ferrand le 14 décembre 2022.
Merci à Madame Gallais (ndlr : adjointe à l’égalité des droits et aux luttes contre les discriminations, qui a présenté le projet de la mairie à ce sujet) pour sa présentation qui montre à la fois toutes les actions qui sont en cours mais à la fois tout le retard que nous pouvons avoir dans le domaine de l’égalité au sein de cette municipalité.
Nous souhaiterions intervenir sur la cellule d’alerte et de traitement des situations de violences sexistes et sexuelles ainsi que celles des situations de discrimination. Nous sommes surpris de constater que rien n’est fait aujourd’hui à la ville de Clermont-Ferrand pour faire en sorte que ces situations de violence ou de discrimination puissent être déclarées d’une façon qui protège les victimes potentielles. Il est aussi étonnant de voir que l’on veuille sous-traiter l’accompagnement des agents dans l’accès à leurs droits.
Nous pensons que protéger les victimes de discrimination, c’est d’abord mettre en place un dispositif d’alerte (anonyme si besoin) pour les victimes elles-mêmes ou leurs témoins. Il est par ailleurs étonnant de voir que l’appel d’offre ait été infructueux au vu des nombreux centres d’appels de qualité qui existent.
Ensuite, il faut un dispositif d’investigation impartial, qui puisse identifier les personnes qui peuvent mener ces enquêtes, en les ayant formées.
Enfin, il faut un dispositif qui protège. Cela doit être une commission au cours de laquelle des personnes formées, impartiales doivent prendre à la fois connaissance des conclusions d’une enquête et de bonnes décisions. Or, nous ne voyons rien de ressemblant à ce jour dans la ville de Clermont-Ferrand.
Ceci est surprenant de la part de ceux qui crient haut et fort combien il faut défendre les victimes de discrimination. Nous espérons par ailleurs que le taux d’absentéisme très élevé de la ville de Clermont-Ferrand (que nous avons déjà mis en évidence au Conseil municipal précédent) ne cache pas des situations de détresse non traitées. (lien à faire avec le précédent Conseil Municipal).
Voilà pourquoi nous voudrions une seconde fois appeler à ce qu’on puisse agir de manière forte et déterminée pour mettre en place, non pas une sous-traitance d’un système, mais un dispositif complet et robuste, qui protège les victimes potentielles de violences ou de discriminations.