Au nom du groupe centriste écologiste et solidaire, Eric Faidy (LaRem) vient d’écrire à Olivier Bianchi, Président de la métropole, et à François Rage, Président du SMTC, afin de réclamer d’urgence trois initiatives :
- la poursuite de la phase de concertation du projet InspiRe au-delà du 31 mars 2021,
- le lancement d’une étude sur l’opportunité d’utiliser le réseau ferré pour les transports au sein de la métropole,
- une étude sur les besoins des usagers du transport en commun au-delà la crise COVID.
Ce projet va couter plus de 300 millions d’euros. Il est normal qu’on se donne le temps, qu’on y regarde à deux fois. Aujourd’hui, les conditions de concertation ne sont pas réunies : combien d’habitants sont exclus du fait de la crise sanitaire ? Donnons la parole aux Clermontois aussi longtemps que nécessaire. Écoutons leurs propositions et étudions-les sans a priori.
Le réseau ferré est la solution la plus écologique et la moins couteuse pour le contribuable. Regardons sa faisabilité sur la métropole. Olivier Bianchi a demandé au Président du SMTC comment améliorer les transports, il revient avec 2 lignes de bus et un dépôt à Cournon ! Heureusement qu’il n’a pas demandé à Air France, on serait en train d’acheter des airbus !
La crise COVID change nos comportements. Ce qui est vrai des modes de consommation, l’est des besoins de mobilité. Ils seront impactés définitivement par la banalisation du télétravail pour une partie des habitants. La RATP conduit actuellement cette analyse. Toulouse également. La métropole clermontoise va se lancer dans un projet à 300 millions d’euros sans se poser la question que se posent toutes les grandes villes ?
Éric FAIDY – Président du groupe Centriste, Ecologiste & Solidaire – Clermont-Ferrand
La prolongation de la concertation au-delà du 31 mars 2021
- La communication, pourtant imaginée par une agence spécialisée, n’a pas permis de sensibiliser un nombre élevé d’habitants de la métropole. Chaque jour, nous rencontrons des personnes qui ne sont pas au courant de la concertation en cours.
- Du fait de la situation sanitaire actuelle, la concertation se déroule essentiellement par visio. De ce fait, la participation comme les interactions avec les habitants sont très limitées.
- Les personnes et associations qui souhaitent s’exprimer ont fait part d’un besoin de plus de temps pour analyser le dossier et faire des propositions.
Une étude sur l’opportunité d’intégrer le réseau ferré de la métropole dans le Plan de Déplacement Urbain
- Le Rail est un mode de déplacement écologique et sûr. Il est économe en espace sur le territoire.
- Il ne requiert pas de lourds travaux d’infrastructure : Les lignes actuelles irriguent la métropole à partir de Clermont-Ferrand vers le Nord (Riom), le Nord-Ouest (Royat- Chamalières, Durtol, Volvic), l’Est (Vertaizon, Pont du Château, Aulnat aéroport) et le Sud (Gare de la Part dieu, Cournon).
- De nombreuses métropoles (Nantes, Lyon,…) ont depuis des années intégré le ferroviaire péri-urbain dans leur PDU (Plan de Déplacement Urbain). Clermont Auvergne Métropole n’exploite pas ce potentiel.
- Le réseau des TER est de la responsabilité de la Région. Intégrer le ferroviaire péri-urbain dans la réflexion nécessite la participation de la région AURA. L’avenir des mobilités sur Clermont justifie le dépassement des clivages !
La crise COVID change durablement nos comportements.
- La crise COVID change durablement nos comportements dans de nombreux domaine. La banalisation du télétravail remet en cause les besoins de mobilité de la population tertiaire qui n’est pas en contact direct avec des clients ou des usagers.
- Nombreux sont ceux qui envisagent de travailler 2-3 jours par semaine depuis chez eux. La flexibilité horaire est également en train de se développer et contribuera également à réduire le niveau de fréquentation des transports en commun aux heures de pointe.
- Toutes les grandes villes en France et dans le monde entier mettent à jour leurs analyses des besoins de mobilité car elles prennent conscience qu’après la crise sanitaire actuelle les usagers n’auront ni les mêmes besoins, ni les mêmes attentes qu’avant.
Quand on se prépare à dépenser plus de 300 millions d’euros pour les réseau de bus BHNS et 100 millions d’euros pour le remplacement de la ligne A , on y regarde à deux fois !
- C’est le projet le plus important des 5 ans à venir, un projet qui impactera les finances de la métropole pour des dizaines d’années.
- Il conduira à dépenser plus de 300 M€, auxquels s’ajoutera 200M€ pour le remplacement de la ligne A (Tramway) qui sera obsolète en 2030.
- Ces chiffres sont à mettre en regard de l’endettement actuel de la métropole : 375 m€ au 31/12/2020. Et un endettement qui flambe : + 50 m€ en un an, + 30 m€ entre fin septembre et fin décembre 2020).
- La capacité d’endettement ne sera-t-il pas uniquement dédié à un projet politique dogmatique :InspiRe ? Nos concitoyen-e-s n’attendent-ils pas à des services essentiels pour améliorer leur bien-vivre quotidien, que nous ne pourrons leurs fournir faute de moyens budgétaires.
Découvrir le projet InspiRe
Afin de mieux comprendre le projet InspiRe, voici quelques documents permettant de répondre à toutes vos questions :
