Intervention de Fatima Bismir au Conseil métropolitain du 24 février 2023.
Ce rapport égalité Homme-Femme est intéressant car il permet de faire le bilan de notre collectivité concernant l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
Plus intéressant encore, les différents rapports nous permettent de voir l’évolution de la collectivité en la matière, mais son bilan est en demi-teinte. SI certains chiffres sont rassurants, d’autres sont alarmants.
En matière d’égalité salariale, notre métropole a fourni des efforts considérables, particulièrement pour les catégories A : nous sommes passés de 14% à 7%.
C’était le sens de nos interventions et de nos précédentes préoccupations l’année dernière lorsque vous présentiez le rapport 2021.
Mais certains résultats de ce rapport sont alarmants ! Même si les inégalités salariales semblent se résorber depuis que nous sommes intervenus sur le sujet, nous sommes obligés de rappeler deux dysfonctionnements majeurs dans notre collectivité.
Premièrement (et nous l’avons rappelé plusieurs fois), notre métropole est très mauvaise élève dans le domaine du handicap, notamment sur le taux d’emploi. La loi oblige tout employeur occupant au moins 20 salariés ou agents à employer des travailleurs handicapés dans une proportion de 6%. Si l’employeur ne respecte pas cette obligation, il devra verser une contribution au fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique.
La métropole verse donc depuis plusieurs années plusieurs centaines de milliers d’euros. Si la loi vous oblige, la raison, elle, nous invite à faire le maximum pour améliorer cette situation catastrophique : le mot est fort, mais les résultats sont faibles. Ce n’est pas un phénomène nouveau mais une problématique connue dans notre collectivité.
Depuis 2018, à la métropole, la proportion des travailleurs en situation de handicap ne fait que diminuer :
- 4,63% en 2018
- 4,51% en 2019
- 3,95% en 2020
- 3,90% en 2021
L’axe d’amélioration que vous nous présentez aujourd’hui était le même il y a 4 ans, mais la situation reste identique, voire pire. Nous aurions souhaité que des solutions ou des pistes d’action nous soient présentées pour régler ce problème important dans notre collectivité.
Mon deuxième point concerne la cellule d’écoute des violences sexistes et sexuelles. Nous étions intervenus plusieurs fois sur ce sujet qui est pour nous primordial. Dans une collectivité qui emploie plus de 2000 agents, il est de votre responsabilité de veiller à ce que ces agents viennent travailler dans une maison qui peut les protéger rapidement et avec agilité. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de plaintes qu’il n’y a pas de victimes !
Maintenant que cette cellule va être mise en place, nous vous demandons d’établir un bilan chaque année comme c’est le cas avec le dispositif qui vise à recenser les plaintes de nos agents à la suite d’injures, d’agression et de violence des usagers.