Intervention d’Eric Faidy au Conseil municipal de Clermont-Ferrand le 22 novembre 2024.
Le Premier ministre Michel Barnier demande aujourd’hui un effort financier des collectivités afin de réduire le déficit public. Cela représente, selon ses annonces, 3,7 millions d’euros à la Ville et 4,5 millions d’euros à la métropole (chiffres qui, selon Michel Barnier, ne sont ni parfaits, ni définitifs).
Il ne faut pas caricaturer le débat en se demandant s’il faut couper les dotations aux cantines scolaires de la Ville, les ATSEMs, arrêter de ramasser les poubelles ou bien de réduire les effectifs de la Police municipale. On pourrait aller loin dans ce sens, mais il suffit de voir l’argent public gaspillé inutilement ces dernières années pour se convaincre que des marches de manœuvre existent.
L’extension inutile du grand stade, Gabriel Montpied qui devait coûter 30 millions d’euros, en coûtera finalement 60 (pour un stade qui, malheureusement, restera désespérément vide). La candidature à la Capitale Européenne de la Culture, a coûté plus de 10 millions d’euros, pour finalement faire une mauvaise copie. La renégociation récente des emprunts à la métropole qui coûtera 3,5 millions de plus pour le contribuable et enfin, le gouffre extraordinaire du CCAS de 10 millions d’euros !
Ces 4 sujets emblématiques, représentent à eux seuls plus de 83 millions d’euros, soit plus de 10 fois les efforts que pourraient demander le gouvernement à la Ville de Clermont-Ferrand !
Pas besoin d’aller plus loin pour prouver que le service publique peut continuer à être rendu, malgré l’effort demandé au niveau national. Il suffit de dépenser l’argent public là où on en a réellement besoin…
