Intervention d’Eric Faidy au Conseil métropolitain du 2 octobre 2020.

La France prend enfin le tournant de la 5G, nous nous en félicitons. Nous sommes l’un des derniers pays (au moins en Europe) à nous lancer dans ce déploiement. 

L’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Belgique, la Suisse, le Danemark, l’Autriche, la Pologne, la Roumanie… la liste est longue. Tous nos voisins européens ont entamé ce déploiement depuis déjà un certain temps. 

Contrairement à ce que nous pouvons entendre dans cette assemblée, la 5G n’est pas une technologie disruptive. Ce n’est pas un immense plan commercial pour nous obliger les uns et les autres à renouveler nos téléphones portables. L’utilisation de la 5G sera très largement industrielle (près de 80 % selon de nombreuses études). Cela n’aurait pas de sens de réindustrialiser la France sans déployer la 5G alors que le monde entier la déploie. 

Se passer de la 5G est négatif à la fois pour l’emploi et pour l’attractivité du pays et de notre métropole. 

La 5G, c’est plus de compétitivité pour notre pays donc plus d’emplois. On ne peut pas prôner le développement économique et la création d’emploi pour Clermont-Ferrand en étant contre le déploiement de l’un des leviers de compétitivité qui est à portée de main de notre métropole. Nos réseaux seront saturés si nous ne faisons rien aujourd’hui. 

Certaines critiques de la 5G concernent l’exposition aux ondes. Les 28 000 rapports internationaux publiés sur le sujet depuis 1950 n’ont jamais avéré que les ondes de radiofréquence utilisées par la 5G ont un quelconque effet au-dessus des seuils d’exposition. Mais de toute manière, les seuils d’exposition sont environ 100 fois inférieurs aux limites mentionnées dans les rapports.

Voilà, pour celles et ceux qui souhaitent attendre les conclusions du groupe de travail de l’ANCES, ils ont déjà écrit que l’évaluation des risques sanitaires est faite en continu au fur et à mesure des déploiements. Les choses sont donc opérées dans le bon ordre. Il n’est pas question de voter le déploiement et d’étudier les risques éventuels après avoir lancé la machine. 

Sur la question écologique, la Convention citoyenne dit dans son rapport que le numérique est un des leviers majeurs de la transition écologique, et qu’il ne se fera pas sans la 5G. 

Nous le voyons même déjà : 

  • Si la consommation par kilomètre parcouru sur les routes à sensiblement baissé, c’est grâce (entre autres) aux GPS qui sont connectés et évitent par exemple les bouchons. 
  • Si le taux de remplissage des poids lourds dans l’Union Européenne a augmenté de 14 % en 20 ans, c’est grâce aux technologies de l’information

Demain, grâce à la 5G, nous pourrons :  

  • Mieux localiser la marchandise en transit et optimiser le chargement des camions et des trajets.
  • Optimiser les flux industriels dans les usines et donner de la compétitivité à notre industrie française.
  • Réduire les gaspillages en matière d’énergie.
  • Connaître le niveau précis d’humidité du sol et donc éviter là aussi les gaspillages dans l’agriculture.

Sans oublier le fait que la 5G, pour une même utilisation, consomme entre 10 et 20 fois moins d’énergie que la 4G. 

Au niveau des zones blanches. Il est vrai qu’aujourd’hui, de nombreux français n’ont pas accès à une bonne couverture dans notre pays. Malheureusement, l’Auvergne et le Puy-de-Dôme ne font pas exception. Mais le gouvernement actuel en fait beaucoup plus que les précédents : 

  • Entre 2003 et 2018 seulement 600 pylônes ont été installés dans notre pays.  Le plan en cours de déploiement lancé par le gouvernement actuel prévoit d’en installer 2 000 dans les prochaines années. 
  • Dans le Puy-de-Dôme également, le gouvernement a obligé les opérateurs à réaliser les travaux pour une meilleure couverture dans plus de 35 communes entre juillet 2018 et mai 2020. 

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce vœu limitant le déploiement de la 5G. 

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