Intervention d’Eric Faidy au Conseil métropolitain du 2 avril 2021.

Nous souhaitons d’abord remercier Hervé Prononce et le service financier qui ont fait un bon travail. 

Les services financiers ont remarqué des baisses de recettes qui approchent les 10 % pour un certain nombre de postes. Nous devons faire de grandes économies ! Nous aimerions aussi que l’on nous explique de manière plus détaillée les conséquences. 

Les services ont ensuite observé qu’il y avait un grand écart entre les recettes et les dépenses, surtout en ce qui concerne les emprunts : l’année dernière finalement l’exécutif a validé l’augmentation de l’emprunt de 50 millions d’euros et cette année, une augmentation d’environ 60 millions d’euros est proposée ! 

Nous attirons quand même l’attention sur le fait que la dette aura augmenté de 100 millions d’euros en 2 ans et on devrait fin 2021 (si les choses se confirment telles qu’elles sont proposées aujourd’hui) finir à 435 millions d’euros d’endettement. Attention à tout cela car nous avons encore devant nous la vague des dépenses d’investissement qui arrive et qu’il faudra bien prendre en compte. Nous trouvons la situation financière de la métropole plus qu’inquiétante. 

Face à l’envolée des dépenses et la baisse des recettes, la métropole continue sur une lancée en “pilotage automatique” malgré la déferlante de dettes qui arrive devant nous. L’une des raisons est que nous n’avons pas fait les choses dans l’ordre et notre groupe a eu l’occasion d’en débattre lors de la session précédente. 

Lorsque l’on commence par la vision à long terme, il faut commencer par la programmation prévisionnelle des investissements, ensuite nous débattons des orientations budgétaires et on vote le budget. Or cette première étape (la PPI : Programmation Pluriannuelle des Investissements) ne nous a pas encore été proposée. 

Nous vous entendons déjà dire : “mais attendez, on vient (l’exécutif) de se mettre en place”. Pourtant, il n’y a pas eu de changement fondamental dans l’exécutif de notre métropole. Et même, à Lyon et à Bordeaux (qui ont changé de majorité), ils ont déjà débattu de leur PPI et sont maintenant en train de passer au vote de leur budget.

Enfin, si les projets se sont pas inscrits noirs sur blanc aujourd’hui dans une proggramation pluriannuelle des investissements, ils y sont dans la montagne depuis des mois. Nous ne comprenons donc pas cette difficulté à prendre des décisions puisque la problématique est présente et claire ! 

Il est donc temps d’agir courageusement et de recentrer les ressources de la métropole sur l’essentiel. C’est un point qui nous inquiète parce qu’encore une fois, nous ne voyons pas les choses arriver.

L’autre crainte que nous avons, c’est le fait qu’aujourd’hui, l’Etat fait des efforts massifs pour amortir les effets de la crise et relancer la machine en sortie de Covid. Nous avons par exemple tous remarqué les baisses d’impôts avec notamment la suppression de la taxe d’habitation et son impact sur son budget familial.

Est-ce que notre métropole va contribuer elle aussi à relancer la machine économique ?

Notre crainte est que “vous rajoutiez de la crise à la crise” avec le “bazooka fiscal” qui arrive. Ayez une approche ambitieuse et réaliste !

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